Algérie: démission ou non? Imbroglio autour de Ould Abbes
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), mouvement du président algérien Abdelaziz Bouteflika, a été victime ce mercredi d'un malaise, a affirmé un dirigeant du parti, qui a toutefois démenti la démission de l'intéressé annoncée plus tôt par l'agence officielle APS.
Traditionnel porte-voix des autorités, l'agence Algérie Presse Service (APS), citant "une source officielle" non identifiée, a annoncé mercredi après-midi la démission "en raison de soucis de santé qui lui imposent un congé de longue durée" de Djamel Ould Abbes, élu en 2016 à la tête du FLN, l'ancien parti unique.
Mercredi, lors d'une "séance de travail", M. Ould Abbes, 84 ans, "a été victime d'un malaise et a été transporté à l'hôpital, où le médecin lui a prescrit un arrêt de travail", a de son côté expliqué à la presse Ahmed Boumehdi, membre du bureau politique du FLN.
Il a en revanche démenti que l'intéressé ait démissionné.
"Il n'y a pas eu de démission, on attend son retour, (...) le parti fonctionne normalement", a-t-il assuré, selon des images retransmises sur les chaînes d'information algériennes depuis le siège du FLN.
Selon plusieurs médias algériens, M. Ould Abbes a été transporté à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger.
Mardi, il avait publiquement désavoué Tayeb Louh, membre du Comité central du FLN et ministre de la Justice, après que ce dernier eut implicitement mais violemment critiqué le Premier ministre Ahmed Ouyahia, patron du Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du FLN au sein de la majorité.